Chateau de Rune

*Loktar fronce les sourcils et replace correctement sa besace et son sceptre. Il répond alors avec une voix autoritaire et confiante*

Bien. Dans ce cas, amenez-moi à elle.

La drow ricanne*

Vous êtes quoi ? Un guérrisseur ?

*Loktar maintient sur elle son regard neutre, pouvant par son manque de sentiments passer pour glacial*

Je suis bien des choses que tu ne comprendrais pas. Mais tu peux laisser passer une chance de voir guérir ta reine si tu le souhaites.

Bien. Mais saches, Shaman, que c'est à tes risques et périls. Et que si tu essaye de t'en prendre à la Reine, la punition sera terrible.

Tu m'as diras tant.. Ne fais plus de manières et montre moi le chemin.

*La drow fait un geste de sa main et une surbonnée accompagne Loktar entre les couloirs de pierres sombres*

*Durant le trajet, Loktar effleure les pierres du bout des doigts comme pour "goûter" ce passé qui l'a mis à mal durant ses méditations. Ses yeux passent également sur la plupart des couloirs, le shaman se constituant un plan à l'esprit.*

*Les pierres ne mentent pas. Les couloirs malgrés les torches semblent rester éternellement sombres. Les tapisseries ancienne sont à moitié brûlée ou tâchées de sang. Et chaque ombres en ces lieux se font au château dans une vibration légère.

La salle du trône s'offre à leur yeux. La majesté y est présente malgré la froideur des lieux. Le trône d'or et d'argent, les vitraux laissant filtrer la lumière du ciel. Le siège royal est désespérement vide et seuls un coffre et une bibliothèque l'accompagnent. Un temple obscure à présent. La gardienne monte les escaliers qui longent la grande salle et l'entraîne dans un nouveau couloir*

*Fatigué de toutes ces ombres, et s'avouant même un peu inquiet, Loktar anime les flammes de Pa'agrio autour de lui et de la gardienne. Une chaleur étouffée par l'atmosphère ambiante mais présente malgré tout se fait sentir et le jeune orc semble se déplacer plus aisément ensuite.*

*La drow grogne. La magie shamanique n'est pas la bienvenue ici et si elle ne se sentait pas forcée d'acceptée la requête de l'orc, elle se serait fait un plaisir de l'embrocher d'une flèche.

Elle l'accompagne jusqu'à une porte gardée par deux autres soldats. Celles-ci regardent l'orc puis l'une d'elle se détache de son poste pour prendre le relais. Elle toque à la porte tendis que la première drow repart. Personne ne répond*

*Loktar patiente, se remémorant les évènements récent tandis que son énergie spirituelle fluctue à fleur de peau depuis le début. Le shaman est bien moins casse-cou qu'il n'en donne l'impression et depuis le début, sa peau est en fait une véritable armure magique à elle-seule.

Il inspecte les gardes d'un œil inquisiteur, regardant les valeurs et faiblesses de leur équipement.*

*Ce sont des armures drow dans toute leur splendeur. Fines mais résistantes. Faites pour des archers ou des assassins.
La drow parle dans sa langue afin d'avoir une réponse. Toujours rien. Elle fini par soupirer et ouvre la porte lentement. Nyx est toujours étendu auprès du corps mort d'Arioch. Ses habits ensanglantés. La couleur de sa peau manifeste du froid ambient. Ses yeux sont clos et ses cheveux blancs tombent sur son visage*

*Loktar l'observe en silence, constatant la fraicheur du lieu. Voyant également que la poitrine du drow à coté de la reine ne se soulève plus. Il regarde la gardienne et chuchote*

Depuis combien de temps est-il mort, ce guerrier ?

Cela fait environ une semaine. Ne vous fiez pas à l'aspect paisible de la Reine. Un mot ou un geste mal placé et c'est sa dague que vous trouverez en travers de votre gorge.

*La drow reste dans le couloir, observant la pièce sans dire un mot de plus*

*Agissant en toute logique à ces paroles, Loktar approche Nyx en cherchant sur elle sa dague ou même une autre lame susceptible de le tuer sur le coup.*

*La dague de la drow est à sa ceinture. Au pied du lit, celles du guerrier mort*

*L'orc s'attèle donc à la première tâche de récupérer toutes les armes et les amener à la gardienne pour éviter tout débordement, jugeant à la vue de cette scène morbide que la reine est atteinte à l'esprit et non au corps. Il marmonne*

J'en aurai croisé, des esprits brisés, dans cette vie.

*Alors même qu'il approche sa main de la dague de Nyx, la sienne se pose dessus violemment. Ses ongles s'enfonçant dans la peau de l'orc. Le sang séché de ses mains et ses poignets s'écaillant sous le mouvement. Ses paupières s'ouvrent sur des yeux gris et vide, encore caché à moitié sous ses mèches de neiges*

*Loktar pose alors ses yeux dans les siens, sans se démonter.*

Bonjour, reine.

*Il cesse d'approcher la dague mais ne se recule pas non plus, montrant ainsi à Nyx qu'il n'est pas en état d'être intimidé par des blessures secondaires causées par ses ongles.*

*Son regard se tourne dans le siens mais l'orc à l'étrange impression que ce n'est pas lui qu'elle regarde. Sa voix est froide, faible mais déterminée*

Que veux-tu ?

*Regardant son regard à la fois absent et déterminé, il répond*

Plusieurs choses. L'unicité de ton esprit et son indépendance vis-à-vis des évènements qui t'ont poussé jusqu'ici.

Vas-t-en... Laisses-nous en paix...

*Loktar hoche doucement la tête sur les cotés*

Cela, je ne le peux. Pas tant que tu n'auras rassemblé les morceaux.

*L'orc sort de son sac une série de pierres gravées que plusieurs êtres ont déjà vu. Et cette fois, le shaman a accumulé bien plus d'expérience et d'assurance dans ce domaine.*

Je ne veux l'aide de personne...

*Alors qu'elle dit ces mots un vent glacial s'engouffre dans la pièce. Venant non pas du balcon mais du château semble-t-il*

*Très sensible à ce genre de phénomène, Loktar tente de discerner la raison de cette bourrasque impromptue. Est-ce véritablement l'esprit millénaire régnant ici ou simplement un mage elfe noir ? Après tout, ces derniers contrôlent le vent.

Gardant les pierres dans sa main, il s'écarte du lit pour s'approcher du balcon. Etant cette fois entre les murs mêmes, il ne songe même pas une seconde à répandre son esprit dans la pierre.*

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