[BG] Naktilia

Brume :

Les lèvres de l’orque se serrèrent autour de la tige de la pipe. Les yeux de la peau verte se fermèrent alors que sa cage thoracique se soulevait pour accueillir la fumée dans les poumon de la femelle. Lorsque ses yeux se réouvrirent, ils semblaient être plongés dans le vague. Le même vague que celui qui embrumait l’esprit de la guerrière. Enfin guerrière... Elle même ne savait pas bien si elle l’était vraiment. Les seules choses la menaient a penser qu’elle en était une étaient les peintures rituelle qu’elle portait sur le visage et avait entretenu jusqu’alors, sa musculature développée, même pour une orque, et quelques bribes de souvenir... Brumeuses... L ‘orque tira une nouvelle bouffée. Les quelques mouvement qu’elle effectuait était au ralenti. Elle jeta un regard a la fumée qui venait de sortir de sa bouche. « Brumeux, oui... » Pensa elle. « Tout est brumeux » un demi sourire se dessina sur le visage de l’orque, s’intensifiant peu a peu, devenant un vrai sourire, un son ressemblant a un rire émergeât de sa bouche ainsi entrouverte. Ce ricanement digne de l’état de la fumeuse de lagaluli se évolua lentement en un rire dément a mesure qu’il s’intensifiait. Soudain ces spasmes se transformèrent en un cri déchirant. L’orque hurlait a présent. Pourquoi ? Pour qui ? Même la source de ce mugissement ne le savait pas. Les raisons était brumeuse. Mais cela la faisait se sentir mieux. Mais elle fini par prendre peu a peu confiance des insultes et menaces émergeant des maisons alentours. Alors l’orque se tût. Se leva et d’un pas trainant parti pour un autre abri qu’elle connaissait quelques ruelles plus loin, au clair de lune de cette nuit... brumeuse...

Réalité ? :

Une autre nuit. Encore dans une ruelle. Encore une pipe. Encore l’épaisse brume obtenue par la combustion des « herbes magiques » trouver a l'extérieur de la ville. Comment savait elle reconnaitre ces herbes? Aucune idée. Pourquoi les fumer? Aucune idée. Enfin si... Leurs effets étaient on ne peut plus salvateur. Endormant l’esprit. La peau verte savait que cela était une fuite pur et simple de la réalité. Mais quelle réalité? Celle qui faisait d’elle une vagabonde pour le dire joliment. Comment parler d’être dans la réalité quand l’on ne connaissait que le début de son nom sans en être sur, son véritable age, ce que l’on faisait avant, rien de soi pour ainsi dire... 25 ans... Cela durait depuis 25 ans. Cela faisait surement plus ou moins autant de temps qu’elle avait avec son amnésie que sans. L’orque eu un petit rire jaune a cette pensée avant de tiré une bouffée apaisante a nouveau.

Lorsqu’elle avait inspiré assez de ces bouffées, elle se voyait. Fière combattante. Khavatari accomplie.Co-fondatrice d’une grande horde. Un loup argenté à ses coté. Combattant au cote de ses congénère pour la grandeur des orcs. Etait ce son passé? Etait ce des simple affabulations ? Elle échappa à nouveau un petit rire. « Quelles conneries... « Visions de la vieille folle dépendante au lagaluli que tu est Nak » Dit elle à elle même, avant d'assouvir sa dépendance une nouvelle fois... Et toujours cette question : « Réalité? Qu'est ce? Qu'elle est t'elle? »...

Le noir derrière la brume :

Une fumée se dissipait vers la noir d’un ciel nocturne sans étoiles. Une main caressait une jeune boule de poils au crocs mortels. Naktilia observait une nouvelle bouffée de brume disparaitre dans l’air. Les hautes herbes de ces marécages aux silence mystique et étouffant. Le voile de brume s’était maintenant levé sur ses souvenirs. Elle était rentré en contact avec son vieil ami et ancien seigneur Kajik par un moyen plutôt inhabituel. Mais le retour a la réalité avait été violent et perturbant. Elle avait donc bel et bien été cette jeune Khavatari nommée Naktilia, fougueuse, pleine d’idéaux, combattant au cotés de son loup : Skapwii et du chef de la Horde d’Oren : Kajik. Un demi-sourire ironique et plein de douleur se dessina sur ses lèvres. Kajik était mort maintenant, et son âme appartenait à un de ces Kamaels. Skapwii avait disparu depuis longtemps aussi. La Horde d’Oren de même. Sa force, sa jeunesse. Tout ce qu’avait été sa vie n’était plus…

Elle jeta un œil au loup dormant auprès d’elle. « Skapwii… » Dit elle en souriant. Elle n’avait put s’empêcher de l’adopter et de l’appeler ainsi. Il lui ressemblait tellement… Elle laissa à nouveau tomber dans les hautes herbes. Les lagaluli de sa pipe était entièrement consumé. Elle était désabusée. Le néant de son futur s’étendait devant elle. Elle était maintenant plus vieille que jeune. Plus faible que forte. Elle combattait pour retrouver son ancien niveau. Dans quel but ? Elle ne le savait pas. Sans doute pour la même raison qu’elle avait fumer et fumait toujours : pour oublier le vide de son existence… Ses yeux se fermèrent. Le sommeil envahit son esprit, un sommeil sans rêves…

Renaissance ? :

Le shaman homme-lézard émit le sifflement caractéristique des siens après qu’ils aient la gorge tranché par les lames de combat de la guerrière à la peau verte. Pourquoi le tuer ? Aucune idée. Naktilia s’arrêta. Droite. Skapwii tournant sa tête dans sa direction en attente d’un mouvement de sa maîtresse, qui émit un léger sifflement. « Allez viens. On rentre ». Les pauvres lézards humanoïdes était maintenant bien faibles pour elle. Mais plutôt que de prendre le chemin de Heine, Naktilia se dirigea au nord. Elle voulait faire quelques choses a Giran…

La guerrière sera la boucle d’une jambier de sa nouvelle armure. Attacha ses nouvelles lame de poing a sa ceinture et sorti du magasin. Elle n’avait plus aucun sous en poche à présent. Mais elle n’en n’avait cure. Elle ressentait une étrange sensation. « Cela fait bizarre d’être vêtue a nouveau comme ceci ». Le magasin ou elle avait acheter cette armure de cuir rouge et blanche la vendait toujours… Ainsi que ces imposantes lame de poings. Un sourire apparu au coin des lèvres de l’orque. « J’me croirai au bon vieux temps. Avec quelques rides en plus quand même ». La guerrière avait parcouru a nouveau un certain bout de chemin sur la voie de Khavatari. Elle sentait qu’elle se rapprochai de son ancienne force. Au final, s’entrainer a nouveau lui plaisait. Peut être par nostalgie, peut être pas. Peut être cherchait elle une renaissance ? Ce qui était sur c’est que personne et surtout elle-même ne pouvait le savoir. Mais elle continuait à essayer de parcourir a nouveau ce long sentier qu’elle avait parcouru il y a bien des années…